gyropode
Les engins de déplacement personnel fleurissent depuis quelque temps dans les rues des grandes villes, comme alternative à la voiture ou comme complément aux transports en commun. Motorisés ou non, ces nouveaux petits véhicules sont très tendance. Trottinettes, gyropodes, hoverboards… transforment les habitudes de déplacement et développent la mobilité urbaine, impliquant en parallèle une adaptation de la législation. Voici tout ce qu’il faut savoir sur ces nouveaux modes de déplacement.

Nouveau phénomène de la mobilité urbaine ou micromobilité, le marché des engins de déplacement personnel (EDP) et des engins de déplacement personnel motorisés (EDPM) est en plein boom, amorcé par une forte croissance (76 %) de la trottinette électrique1.

Quels sont les nouveaux engins de déplacement ?

Si certains de ces engins peuvent rouler jusqu’à 40 km/h, la loi limite désormais leur vitesse à 25 km/h. Leur prix dépend généralement de la durée de leur autonomie, qui se situe en moyenne autour de 20 à 25 km. Les véhicules électriques (EDPM) sont leaders sur ce type de marché.

  • L’hoverboard électrique est une sorte de gyropode sans guidon et sans selle. Il se présente sous la forme de deux petites plateformes avec une roue de chaque côté, la batterie étant sous la planche. C’est la position des pieds et leur appui qui permettent de freiner ou d’accélérer, et qui donnent la direction. Il fait donc travailler énormément l’équilibre et les muscles des jambes, mais les risques de chutes sont nombreux, surtout sur les routes cabossées ou pavées, car il n’y a pas de manche pour se tenir.

  • Le gyropode électrique est constitué d’une plateforme équipée de deux roues parallèles et souvent d’un guidon. Comme l’hoverboard, il avance en fonction de l’inclinaison du corps.

  • La gyroroue est une mono-roue électrique avec deux marche-pieds rabattables. Elle utilise la même technique que le gyropode, sans guidon cette fois : c’est l’inclinaison du corps qui détermine le mouvement de la machine, les mollets qui commandent la direction. Les jambes et l’équilibre sont fortement mobilisés. Les amateurs raffolent des sensations de glisse incroyables offertes par l’engin, malgré de nombreux risques de chutes.

  • Le skateboard électrique, plus stable, fonctionne sur batterie avec télécommande.

  • La trottinette électrique, également très populaire, se révèle moins dangereuse et plus facile à utiliser que les engins susmentionnés, du fait de son guidon et sa stabilité. Plus confortable, surtout si elle a des pneus gonflables, elle est facile à apprivoiser et permet de rouler sur des rues pavées. De plus, les modèles avec un guidon pliable sont pratiques à ranger.

Parmi les autres engins de déplacement sans moteur (EDP) figurent aussi les rollers et les modèles classiques de skateboard et de trottinette.

Les avantages des engins micromobiles

Identifier les avantages de ces nouveaux modes de déplacement permet de comprendre pourquoi les EDP font fureur.

Ludiques

Les EDP sont très ludiques car ils permettent de se déplacer sans effort, pour les modèles motorisés, et procurent davantage de sensations que la marche. Adaptés à toutes les générations à partir de 12 ans, les adultes en raffolent aussi car ils retrouvent ainsi l’insouciance de l’enfance, en particulier grâce à la trottinette.

Pratiques

Ces petits engins permettent d’effectuer des déplacements assez courts au quotidien, d’une vingtaine de kilomètres en moyenne pour les véhicules motorisés, qui ont besoin d’être rechargés. Plus rapides que la marche, ils offrent davantage d’autonomie à ceux qui ne possèdent pas de voiture. Effectuer le trajet de la maison au bureau, ou aller faire une course près de chez soi est désormais à la portée de tout un chacun. Utiliser un EDPM évite aussi de se retrouver coincé dans les embouteillages et ne nécessite pas de savoir faire un créneau. En outre, ils permettent de grimper plus facilement les côtes interminables. Peu encombrants, ils sont faciles à transporter et à ranger.

Relativement écolos

Concernant les modèles non motorisés, les EDP sont particulièrement écolos car ils n’émettent pas de CO2. Ce sont des modes de transport doux par excellence et relativement silencieux. Les engins à moteur (EDPM) restent également peu polluants : à part les matériaux utilisés pour la fabrication de la batterie et l’énergie nécessaire à leur recharge, ils demeurent nettement plus vertueux que la voiture.

Que dit la réglementation ?

La législation a dû s’adapter à ces nouveaux moyens de transport, désormais intégrés dans le Code de la route, afin de garantir la sécurité des usagers, mais aussi celle des piétons et des autres véhicules.

Aujourd’hui tous les véhicules non motorisés (EDP) sont autorisés à rouler sur le trottoir, mais au pas, soit moins de 6 km / h. Les engins motorisés (EDPM), quant à eux, doivent obligatoirement circuler sur une piste cyclable lorsqu’elle existe, ou sinon, sur les voies dont la vitesse est inférieure ou égale à 50 km/h. Hors agglomération, la conduite des EDPM s’effectue sur piste cyclable ou voie verte. Des exceptions sont possibles sur décision locale.

En termes de sécurité, la loi interdit également le port d’écouteurs, l’usage du téléphone et impose un équipement rétro-réfléchissant la nuit. Quant au port du casque, il est fortement recommandé, et peut être complété par des genouillères et des coudières. De plus, à compter de juillet 2020, les EDPM « devront être équipés de feux de position avant et arrière, de catadioptres, d’un système de freinage et d’un avertisseur sonore2 ». Enfin, l’assurance de responsabilité civile est obligatoire pour les engins à moteur (EDPM).

Adaptés aux courts trajets et à la mobilité citadine, les EDP(M) sont encore loin de détrôner le vélo. La petite reine demeure en effet l’engin de déplacement doux le plus utilisé3. Le vélo électrique, tout particulièrement, continue sa progression chaque année, représentant 40 % du chiffre d’affaires du vélo4. Cependant, tous ces engins pourront désormais se partager l’espace public en toute clarté.